À trente kilomètres au nord-ouest de Brive-la-Gaillarde, la plus grande cité à proximité, en délaissant l'A89, vous allez trouver un charmant petit village. Il s'agit de Saint-Rabier. Ici, nous sommes très proches du parc naturel régional Périgord Limousin. De tous côtés c'est une débauche de verdure. Les champs, les cultures, les forêts, offrent à profusion toute la palette des verts, des plus tendres aux plus foncés. La commune est arrosée par le Taravellou, sous-affluent de la Vézère, qui lui sert de limite avec celles avoisinantes. Ses habitants, 567 âmes au dernier recensement, sont appelés les Rispériens et les Rispériennes. N'ayez aucune honte de vos lacunes, moi non plus, je ne le savais pas. Nous avions donc, par ce magnifique dimanche matin, rendez-vous avec le salon du livre de Saint Rabier. Dans ce genre de manifestation, nous sommes rarement déçus par l'accueil. La tradition n'a pas failli. Le comité organisateur nous a sympathiquement reçus à grand renfort de café et de pâtisseries.
Le ciel azuréen promettait un déluge de rayons de soleil. Les stands étaient intelligemment exposés sous une vénérable enfilade de platanes qui pourraient s'enorgueillir d'être centenaires. Nous avons fortement apprécié la fraîcheur bienfaisante de cette ombre séculaire au pic de la journée, quand, tout autour de nous, l'astre solaire baignait le paysage de sa lumière quelque peu surchauffée. Ne nous plaignons pas. Il reste encore dans les mémoires collectives certains mauvais souvenirs de trombes d'eau et de coups de vent qui transformèrent un agréable moment en pire des cauchemars. C'est toujours un plaisir de retrouver ses ami(e)s auteur(e)s. Il y a toujours de nouvelles rencontres à faire, des expériences à partager, des conseils à saisir, et vous, lecteurs, qui, au fil des salons, n'êtes jamais les mêmes et sans lesquels nous ne serions rien. Le temps n'est jamais perdu dans ce genre d'échange. Et puis nous, auteurs, romanciers et autres écrivains en herbe, cela nous sert de récréation. C'est une espèce de cour des miracles où chacun amène sa poésie, sa petite chanson, sa blagounette préférée. Un bon moment qui se confirme à l'heure des agapes.

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